LANA WHISKEYJACK est une artiste multidisciplinaire issue du traité iskwew de la nation Crie de Saddle Lake, Alberta. Les talents artistiques de Lana se manifestent dès son plus jeune âge lorsqu’elle dessine sur les murs blancs des différents foyers où elle habite. Sa formation professionnelle commence en 1996 au Red Deer College dans le programme Art et Design, avec une majeure en céramique. À son entrée à l’Université d’Alberta en 1999, Lana se consacre à la sculpture figurative avant de voyager en France pour y étudier la sculpture environnementale à Pont-Aven, École d’Art en 2000. Elle revient ensuite au Canada pour étudier à L’Université Carleton, à Ottawa, où elle complète son Baccalauréat en Art et Culture avec une majeure en Histoire de l’art (avec mention d’honneur) en 2004, ainsi qu’une maîtrise en Études Canadiennes en 2006, durant laquelle ses recherches et ses écrits se consacrent aux femmes Première-Nation et à l’art contemporain.
En 2017, Lana termine ses études ses études doctorales à l’Université nuhelot’įnethaiyots’į nistameyimâkanak Blue Quills, le premier établissement éducatif autochtone, appartenant aux Autochtones et sous leur direction, qui est également un ancien pensionnat autochtone fréquenté par deux générations de la famille de Lana. Elle est présentement professeure adjointe à l’Université de l’Alberta à la Faculté des Arts en Études des Femmes et des Genres. Les travaux de recherches de Lana, ainsi que ses écrits et son art explorent le côté paradoxal de ce que cela veut dire d’être ayisîniw ôta askiskiy (un être de cette terre) revendiquant, rassemblant et commémorant notre médecine ancestrale (inviolabilité et puissance) au Canada.
Les oeuvres de Lana transmettent avec passion et émotion les prières de ses ancêtres. Son travail est tantôt purement spirituel, tantôt d’une beauté émouvante, construit avec des matériaux très différents et aux couleurs riches: acrylique, huile, terre, et objets divers. Bien qu’elle n’ait pas peur des sujets pénibles, Lana se sert de son art pour refléter la beauté intrinsèque du monde qui nous entoure; chaque pièce est l’aboutissement d’une profonde réflexion et d’une expérience vécue présentées à travers le filtre du cœur et de l’émotion.
BETH WISHART MACKENZIE est une éducatrice et documentariste primée établie à Edmonton, Alberta. En tant que citoyenne canadienne, elle est fière de commémorer son patrimoine métis. Beth est titulaire d’une Maîtrise en littérature comparée et en études religieuses de l’Université de l’Alberta, où elle a été professeure chargée de cours en études religieuses comparées pendant plus de dix ans. En 2006, elle est initiée à l’art et au métier du documentariste. Depuis lors, elle utilise sa caméra pour poursuivre son étude religieuse-culturelle au sein de nos communautés. En tant que documentariste socialement engagée, Beth cherche à utiliser le médium créatif du film pour bâtir des communautés au Canada.
L’expérience antérieure de Beth dans les Études religieuses comparées sous-tend son travail de documentariste actuel. Par le biais du film, Beth vise à communiquer la richesse et la complexité de la vie religieuse culturelle au Canada et à examiner les défis que la coexistence multiculturelle présente aux Canadiens. Ses films comprennent Unforgotten (2015); Brothers in the Buddha (2014) et Gently Whispering the Circle Back (2013), un pendant de son récent documentaire Lana recouvre la parole. Beth a récemment terminé son premier court-métrage dramatique, L’examen Final, en collaboration avec le réalisateur Turco-Canadien Tobias Nicholas.
Beth est également responsable du développement du Gotta Minute Film Festival à Edmonton, un festival de courts-métrages muets d’une minute, coproduit avec le Film and Video Arts Society of Alberta et Pattison Onestop. Gotta Minute est un festival d’art public qui rejoint son audience dans les transports en commun, les bibliothèques publiques, et autres espaces publics. Beth est dévouée à rendre accessibles les arts médiatiques à tous, au quotidien.